Les mots du genre : la « charge mentale », de l’étude sociologique à la BD phénomène

Chaque semaine, ELLE retrace l’histoire d’un mot appartenant au vocabulaire féministe. Quand l’expression « charge mentale » est-elle apparue pour la première fois ? Comment a-t-elle été propulsée, du monde universitaire à nos conversations les plus intimes ?
S’occuper de ses enfants, prendre soin des gens qu’on aime, assurer les tâches domestiques, planifier des rendez-vous médicaux, réussir sa carrière… Bon nombre de femmes croulent sous le poids de la charge mentale. Selon une enquête Ipsos, publiée en 2023, 63 % des femmes se sentent concernées par ce phénomène, que l’OMS définit comme « la charge cognitive et émotionnelle résultant des exigences et des contraintes de la vie quotidienne et du contexte social dans lequel les individus vivent ». Si certains hommes se disent, eux aussi, touchés par ce fléau, notamment quand ils estiment devoir assurer la sécurité financière de leur famille pour être valorisés socialement, la charge mentale est avant tout une affaire de femmes. Selon ce même sondage, seulement 36 % des hommes la ressentent.
En 2025, la notion de « charge mentale » n’est plus un secret pour personne. Même sans être impacté directement, difficile de ne pas en avoir eu vent. Si l’expression s’est démocratisée, jusqu’à s’immiscer dans les discussions du quotidien et autres querelles de couples, son invention n’est pas si vieille.
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