L’édito de ELLE : Trop vieille, trop maigre, trop tout : ras le bol des dictateurs du bon goût
Dans le vacarme d’un monde qui juge à tout-va, une envie tenace persiste : celle de marcher à contre-courant, légère, joyeuse, libre.
C’est un essaim de moustiques dans un monde en furie. Un malheur minuscule. Mais dont le méchant bourdonnement continue de vriller nos oreilles et de questionner nos esprits.
Jugées pour… exister
Quoi, les femmes en sont encore là ? À devoir toujours subir les commentaires haineux de vautours sur leurs corps de pauvres pécheresses ayant parfois l’outrecuidance de grossir ou de maigrir, pire, de vieillir ?
Festival de regards, tribunal des corps
À Cannes, ce fut un festival : cette comédienne-ci avait pris un coup de pioche, celle-là un coup de bistouri, cette autre sûrement un coup de trop ; cette robe était trop jaune, telle autre était trop courte, et cette actrice qu’on adore avait, elle, l’air d’une mémère. Tout cela n’a rien à voir avec nous ? Bien sûr que si, ces critiques infusent dans nos cerveaux et déforment notre réalité.
Qui va bientôt se lamenter sous les néons tristes d’une cabine d’essayage, entre un une-pièce et un Bikini ? « Miroir, miroir, suis-je toujours la plus grosse, maigre, boudinée, plate » – cochez la case correspondante… Rendez-vous page 60 pour transformer ce « Fort Boyard » qu’est la quête du maillot en « Reines du shopping ». Et rendez-vous page 56 pour découvrir notre sélection de plaisirs d’été qui illumineront vos beaux jours.
