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L'édito de ELLE : Graine de liberté

L'édito de ELLE : Graine de liberté
Publié le , mis à jour le

Distribué dans seulement 210 salles de cinéma françaises, le long métrage réalisé clandestinement connaît un démarrage retentissant. Prix spécial du jury à Cannes, il représentera l’Allemagne pour la prochaine cérémonie des Oscars.

C'est l'histoire d'un petit miracle par temps obscurs, suffisamment rare pour qu'il soit raconté. L'histoire d'une poignée de résistants éclairés qui œuvrent clandestinement, à leurs grands risques et périls, et dont le geste hasardeux trouvera, quelques mois plus tard et contre toute attente, un très vaste écho public. 

Dans notre époque pluvieuse, secouée par les guerres, les haines et le ressentiment, le succès au box-office des « Graines du figuier sauvage », le film de Mohammad Rasoulof sorti le 18 septembre, est un phénomène inespéré. Soit un film iranien ambitieux d'une durée de 2 h 46, certes Prix spécial du jury à Cannes, mais seulement distribué dans 210 cinémas de France : sur le papier, pas de quoi rameuter les foules. Or son démarrage en salle sidère les professionnels (déjà 329 000 entrées en deux semaines), et il est parti pour durer, tant il est porté par un fantastique bouche-à-oreille. 

Ce film virtuose a été tourné en cachette en Iran pendant la révolution « Femme, vie, liberté », tandis qu'avec un courage inouï la jeunesse iranienne défiait dans les rues le régime des mollahs, suite à la mort de la jeune Mahsa Amini, tuée en septembre 2022 par la police des mœurs au...

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