L’édito de ELLE : dans les transports en commun, adieu la tolérance pour une main au cul

L’année 2024 comptabilise une hausse historique de plaintes d’agressions dans les transports en commun, déposées majoritairement par des femmes de moins de 30 ans.
Argh ! Encore une mauvaise nouvelle ? Le nombre de victimes pour agressions sexuelles dans les transports en commun a bondi de 86 % en moins de dix ans, selon une étude de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, parue le 10 mars. Révoltant. Insupportable. Un choc de plus sur nos petits cœurs éprouvés.
Faut-il imaginer une explosion proportionnelle des types agressifs, des obsédés sexuels, des lâches profitant de la foule pour tripoter incognito, des connards aux mains baladeuses, des « frotteurs » pulsionnels, désinhibés, tout-puissants, menaçants, violents ? Ce n’est pas ce que dit l’étude. Elle se base sur les 3 374 victimes que l’on peut recenser en 2024, car elles ont signalé leur agression auprès des forces de l’ordre. 3 374 de trop… mais 86 % de signalements de plus qu’il y a dix ans !
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C’est une goutte d’eau en comparaison de toutes celles qui se font emmerder, puisque des millions de femmes circulent chaque jour, et que 70 % d’entre elles ont déjà vécu ce genre d’agressions au moins une fois dans leur vie sans jamais en parler (étude Enov/RATP).
Daronnes fatalistes
Mais cette explosion historique des plaintes, pour un regard...
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