Lecornu et son homologue américain Hegseth célèbrent les 81 ans du débarquement à Omaha Beach

Colleville-sur-Mer (France) (AFP) - Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et le secrétaire à la Défense des Etats-Unis Pete Hegseth ont salué les "hommes ordinaires au courage extraordinaire" qui ont débarqué le 6 juin 1944 en Normandie lors d'une cérémonie vendredi au cimetière américain de Colleville-sur-mer (Calvados), a constaté l'AFP.
"Aujourd'hui nous ne devons rien oublier face aux dangers d'un monde marqué par le retour (...) des idéologies de haine", a déclaré M. Lecornu devant plus de 9.000 tombes de soldats américains morts lors de la bataille de Normandie et un contingent de vétérans venus d'outre-Atlantique.
"C'est ici que tout a commencé", a-t-il expliqué dans le cimetière qui surplombe la longue plage de sable surnommée "Omaha" en 1944, avant de saluer "le silence et la paix de ce morceau d'Amérique en Normandie".
Le ministre a aussi témoigné du "profond respect et de l'éternelle reconnaissance" de la France envers les soldats américains venus "libérer la France et l'Europe de la barbarie nazie", avec "les résistants et l'Armée rouge à l'est".
Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a lui salué "des hommes ordinaires au courage extraordinaire" qui se sont battus "pour que nos enfants et petits-enfants n'aient pas à le faire".
M. Hegseth a souligné "qu'aujourd'hui encore, la France et les Etats-Unis s'allient pour faire face à ces menaces" (sur la liberté NDLR).
Après les deux hymnes joués par une fanfare militaire, une sonnerie aux morts et une minute de silence, des gerbes de fleurs ont été déposées devant le monument colossal rappelant l'histoire du débarquement, dont on célébre le 81e anniversaire, et de la bataille de Normandie.
Interrogé par l'AFP avant le début de la cérémonie, Wilbur "Jack" Myers, un canonnier chasseur de chars vétéran de la bataille de Normandie, arrivé "quelques jours après le débarquement", s'est dit "très heureux" d'assister aux commémorations.
Retourné vivre aux Etats-Unis, il s'est souvenu de combats "âpres".
Lui qui est venu combattre parce qu'en 1944 "les Européens ne pouvaient pas être ce qu'ils souhaitaient être", libres, a tenu à adresser un message "d'amour et de fraternité".
"Nous aimons les Allemands, nous aimons tout le monde parce que Dieu nous l'a demandé", a-t-il conclu, "nous sommes venus nous battre pour la liberté et ces soldats (morts au combat, NDLR) étaient très courageux".