Le monde a besoin des philosophesses
Cette semaine, notre journaliste Chloé Thibaud remet à leur juste place les femmes philosophes (ou plutôt les philosophesses ) et rappelle qu'on devrait tout.e.s n'avoir qu'une philosophie, c'est d'accepter aussi les penseuses issu.e.s de minorités comme elles sont.
Au lycée, la philo était ma matière préférée. Pourtant, croyez-le ou non, il m’aura fallu près de quinze ans après le bac pour prendre conscience d’une chose : je suis incapable de citer dix noms de femmes philosophes. En fait, je suis même incapable d’en citer cinq. Celles qui me viennent immédiatement en tête ? Hannah Arendt et Simone de Beauvoir, oui, dont on m’avait parlé en cours - la seconde étant bien sûr identifiée comme “la compagne de“ Sartre. Mais ces deux exceptions qui confirment la règle sont des figures du XXème siècle. Cela signifie-t-il qu’aucune femme ne philosophait avant elles ? La réponse est non, évidemment. D’ailleurs, les femmes qui philosophaient avaient un nom : les philosophesses. Ah ah trop drôle ça rime avec “fesses“. Non, pas drôle du tout, car ce mot-là a été effacé. Comme autrice, comme peintresse, comme tant d’autres… nous empêchant ainsi d’imaginer des femmes occuper ces fonctions. Heureusement, (...)
