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Le maire de Bordeaux envisage le déplacement plutôt que l’interdiction des paquebots de croisière

Le maire de Bordeaux envisage le déplacement plutôt que l’interdiction des paquebots de croisière
Publié le 29 juil. 2024 à 22:00, mis à jour le 29 juil. 2024 à 20:01

L’élu écologiste a souligné l'accroissement des critiques des résidents face à l'impact visuel des gros navires au centre de la ville. Cela suscite-t-il une prise de conscience écologique plus large?

TL;DR

  • Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, veut déplacer les paquebots de croisière.
  • Les paquebots devront être alimentés à quai en électricité d’ici 2030.
  • En 2022, ces bateaux ont émis plus de 8 millions de tonnes de CO2.

Paquebots à Bordeaux : un déplacement envisagé

Le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, a récemment annoncé sa volonté de repositionner les paquebots de croisière dans la ville. Cette annonce a fait l’objet d’une interview sur RTL lors de laquelle le maire a largement développé son point de vue.

Un changement pour limiter l’impact visuel

Les paquebots de croisière sont actuellement ancrés en plein cœur de la cité bordelaise, suscitant des réactions parfois négatives de la part des habitants. Pour pallier à cela, Pierre Hurmic propose de les amarrer en aval du pont Chaban-Delmas, ce qui reviendrait à les éloigner du centre-ville.

Malgré ce déplacement, les passagers pourraient toujours rejoindre le cœur de la ville en empruntant des navettes fluviales. Pierre Hurmic souligne que ceci soulagerait les riverains tout en ne pénalisant pas l’activité touristique, précisant que « les passagers pourront continuer à venir en cœur de la ville avec des navettes fluviales ».

Une mesure préventive pour l’avenir

En plus du problème visuel, le maire de Bordeaux évoque également la contrainte liée à l’électrification des quais. À partir de 2030, ces géants des mers devront être alimentés à quai par l’électricité et non plus par des générateurs à essence. Ce changement majeur nécessite la construction de structures dédiées, ce qui n’est pas réalisable en plein centre de Bordeaux, classée au patrimoine de l’Unesco.

Un enjeu encore sous-estimé

Enfin, on ne peut occulter une réalité frappante : les émissions de CO2 par ces navires sont astronomiques. Comme le rapporte une étude de l’ONG Transport et Environnement, les navires de croisières ont émis pas moins de 8 millions de tonnes de CO2 en 2022. Cette quantité est comparable à celle émise par 50 000 vols Paris – New York. Une réalité insoutenable pour l’avenir de notre planète.

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