L’accouchement accompagné à domicile (AAD), comment ça marche ?

Pratique marginale mais légale, l’accouchement accompagné à domicile doit se distinguer de l’accouchement non assisté. Explications.
L’AAD désigne un accouchement physiologique réalisé en dehors du cadre hospitalier, généralement au domicile de la femme enceinte, avec l’accompagnement d’une sage-femme libérale. Il se distingue à la fois de l’accouchement non assisté (ANA) et de celui pratiqué en maison de naissance, une structure intermédiaire entre le domicile et l’hôpital, rattachée à un établissement de santé.
L’AAD est bien remboursé par la sécurité sociale
En France, aucun texte de loi n’interdit l’AAD. Il est donc légal, remboursé par la sécurité sociale et même par certaines mutuelles. Mais un flou juridique persiste autour de son encadrement.
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« L’AAD ne bénéficie d’aucune loi spécifique, d’aucune obligation organisationnelle, ni d’aucune recommandation professionnelle pour sa pratique », précise la Fédération française des réseaux de santé en périnatalité dans un document d’information à destination des usagers qui ont un projet d’AAD.
Dans les faits, la pratique demeure marginale. Selon l’Association professionnelle de l’accouchement accompagné à domicile (Apaad), elle ne concerne que 0,2 % des naissances en France. D’après le rapport annuel de...