La Pause Simone : Pourquoi je ne porte plus de strings

Et si ce bout de ficelle "sexy" mais parfois désagréable nommé string était un symbole du patriarcat ? Cette semaine, notre journaliste Chloé Thibaud s'est entretenue avec Laetitia Gillard, autrice de Les dessous de la culotte, qui explique ce que ce sous-vêtement dit de notre intimité et de la perception que les autres en ont.
Le week-end dernier, je faisais du shopping et j’essayais un pantalon en lin clair quand je me suis rendu compte qu’on voyait ma culotte à travers. Je me regardais dans le miroir, et la vendeuse m’a conseillé : “Avec ce modèle, c’est mieux de mettre un string couleur chair“. Objectif implicite : donner l’impression que je ne porte pas de sous-vêtements pour ne pas gâcher le rendu du pantalon. Problème explicite : un string, de couleur chair ou autre, je n’en ai pas. Ou plutôt, je n’en ai plus. À vrai dire, je ne sais pas dater la dernière fois que j’en ai porté un. Cela remonte sûrement à l’époque du lycée, puisque dans les années 2000, il était presque impensable pour une fille d’échapper à cette tendance. Je veux dire, une fille qui voulait “faire ce qu’est censé faire une fille“, “porter ce qu’est censé porter une fille“. Le genre de fille que j’ai été pendant (...)