La Pause Simone : Peut-on être féministe et être une groupie ?
Est-ce qu'être groupie rime avec hystéro ? Cette semaine, notre journaliste Chloé Thibaud s'est entourée de Sophie Benard, auteure de Splendeurs et misères des groupies, ainsi que des podcasteuses Juliette Soudarin et Kahina At Amrouche pour discuter de la marginalisation que subissent ces passionnées. Mais également pour montrer qu’être une groupie c’est aussi revendiquer son féminisme.
“Elle fout toute sa vie en l'air, et toute sa vie c'est pas grand chose / Qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire à part rêver seule dans son lit, le soir, entre ses draps roses ?“ Vous avez sans doute reconnu les paroles de cette célèbre chanson de Michel Berger, “La groupie du pianiste“. Avez-vous déjà pensé à les chanter au masculin, “Il fout toute sa vie en l’air, et toute sa vie c’est pas grand chose“ ? Étrange, n’est-ce pas, l’image que cela convoque ? Celle d’un homme passif qui n’aurait rien à faire de plus intéressant que de rêver à une artiste, le soir, entre ses draps bleus (stéréotype de genre oblige)... Eh oui, cela nous paraît bizarre car le mot lui-même n’existe pas. Le groupi de la pianiste n’existe pas. Enfin, il existe dans mon dernier livre, Ni muses ni groupies - Une histoire féministe (...)
