“Il y a des conséquences” : pour aller dans l’espace, Thomas Pesquet annonce avoir fait des…

Hier (mercredi), sur France 5, Anne-Élisabeth Lemoine recevait dans ‘C à vous’ le spationaute Thomas Pesquet, qui a fait quelques confidences.
Comme pilote de ligne, je gagnais bien ma vie, sans être millionnaire évidemment
Le métier de spationaute n’est pas si simple, pas si facile. Ancien pilote de ligne, Thomas Pesquet est sélectionné par l’Agence spatiale européenne. Lorsqu’il accepte sa première mission dans l’espace (en 2016), ses proches ont le sentiment d’être abandonnés et pour Thomas Pesquet, c’est un aspect difficile de son métier.
Mes proches ont le sentiment d’être abandonnés
Mais Thomas Pesquet révèle également qu’il a été obligé de faire des sacrifices financiers pour partir dans l’espace : “Oui, il y a des sacrifices financiers à faire. Je gagnais mieux ma vie en étant pilote de ligne chez Air France”, raconte celui qui vient de sortir son autobiographie nommée “Ma vie sans gravité”.
Thomas Pesquet sort son autobiographie ‘Ma vie sans gravité’ (éditions Flammarion)
A 45 ans aujourd’hui, il n’a que 30 ans lorsqu’il repère une annonce de l’agence spatiale européenne : “J’ai réfléchi. Ce n’est pas que d’argent, mais ça englobait un peu les conditions de vie. On vivait ensemble avec Anne à l’époque à Paris, j’aimais bien mon boulot de pilote parce qu’il y avait un certain confort de vie parce que les horaires décalés, le fait d’aller loin, mais ensuite d’avoir du temps à la maison. Je gagnais bien ma vie, sans être millionnaire bien évidemment, mais ça allait bien“, se remémore Thomas Pesquet.
Je ne gagne pas comme un sportif, je n’ai pas de contrats de sponsors
“ De remettre tout ça en cause pour cette espèce d’incertitude permanente, pour un statut de fonctionnaire au sein de l’agence européenne, je ne me plains pas du tout, mais c’est pas non plus millionnaire. Ce n’est pas comme les sportifs, je n’ai pas de contrats de sponsors et c’était vraiment un niveau d’investissement personnel et de sacrifices qui étaient beaucoup plus élevés. La question se pose : est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Rétrospectivement, je trouve que oui, mais ce n’est pas une décision qui est immédiate comme ça. La passion, elle est là, mais il y a des conséquences et c’est de ça aussi qu’on essaie de parler“.
Ça fait un peu réfléchir quand on fait son testament à 31 ans
En cas d’accident, Thomas Pesquet est obligé de rédiger un testament, comme il le révèle : “Oui, ça fait un peu réfléchir quand on fait son testament à 31 ans ou à 35 ans. On se dit : ‘Mince qu’est-ce que je fais comme activité professionnelle ? Est-ce que c’est une vraie bonne idée ?”…
“Je n’aime pas dire non, après ma première mission, toutes les bonnes causes du monde m’ont demandé de l'aide. Mais on ne peut pas dire oui à tout le monde, physiquement c'est impossible. Il faut accepter de refuser et ça, je ne l'ai pas très bien vécu. »@Thom_astro dans #CàVous pic.twitter.com/pMtgF5aEd2
— C à vous (@cavousf5) October 18, 2023
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