Harcèlement moral : l’ex-ministre Nathalie Elimas condamnée à de la prison avec sursis

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné lundi l'ex-secrétaire d'État Nathalie Elimas à 10 mois de prison avec sursis pour avoir harcelé moralement plusieurs collaborateurs de son cabinet.
C’est une affaire qui démontre les conditions de travail parfois impossibles des cabinets ministériels et la pression que peuvent subir les plus hauts fonctionnaires. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné lundi l'ex-secrétaire d'État Nathalie Elimas à 10 mois de prison avec sursis pour avoir harcelé moralement plusieurs collaborateurs de son cabinet.
Dans ses motivations le tribunal s'est déclaré « convaincu de l'ambiance délétère de travail », « d'humiliations », « de dénigrements » répétés ayant eu des répercussions sur la santé des collaborateurs de la ministre (2020-2022). La responsable a également été condamnée à une peine d'inéligibilité de trois ans ainsi qu'à une amende de 5 000 euros.
Le tribunal s'est en revanche déclaré incompétent pour étudier les demandes d'indemnités des parties civiles, estimant que les infractions reprochées n'ont pas servi les intérêts de Nathalie Elimas.
Un climat « paranoïaque »
En décembre 2021, la secrétaire d'État MoDem avait fait l'objet d'une enquête administrative de l'Inspection générale de l'enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), après des signalements internes concernant des « dysfonctionnements » relatifs « aux relations de travail ».