Harcèlement de rue : les outrages sexistes et sexuels en baisse pour la première fois depuis six ans

Les outrages sexistes et sexuels ont baissé de 5 % en 2024, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur publiés ce jeudi 17 avril. Ce chiffre est inédit.
C’est une première depuis six ans. Les outrages sexistes et sexuels ont baissé en France en 2024, avec 3 200 infractions, soit 5 % de moins que l’année dernière, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur publiés jeudi. Ces infractions – remarques gênantes, gestes obscènes, insultes, sifflements – baissent de 5 % pour la première fois depuis la mise en place du dispositif en 2018, après des hausses successives, notamment + 63 % en 2021.
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Selon l'étude menée par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 26 % des outrages sexistes et sexuels enregistrés constituent des délits en raison de circonstances aggravantes. Par rapport à 2023, les délits ont progressé de 15 % tandis que les contraventions ont diminué de 11 %, précise encore le SSMSI.
Les infractions sont relevées davantage dans l'agglomération parisienne, avec huit outrages sexistes pour 100 000 habitants, et dans les grandes villes (cinq outrages pour 100 000 habitants en moyenne).
Commises par des hommes à 97 %
Sur le périmètre restreint de la police nationale, neuf outrages sexistes et sexuels sur dix concernent des femmes et ils sont commis quasi-exclusivement par des hommes (97 %). Toujours en zone police, 15 % des infractions...