Frédérique Lavesque, 56 ans, retrouvée morte poignardée : un féminicide maquillé en « coup de folie » ?

CE QUI RESTE D’ELLES. Parce que les féminicides ne sont pas des faits divers, mais s’inscrivent dans un continuum de violences, ELLE a choisi de raconter qui étaient ces femmes tuées en raison de leur genre. Une manière de les faire vivre dans notre mémoire collective au-delà des statistiques. Cette semaine, Frédérique Lavesque, morte le 26 octobre 2024 et dont le père défend la mémoire.

Le 25 octobre 2024, la veille de sa mort, Frédérique Lavesque publiait sur son mur Facebook, une citation de Voltaire, qui pourrait à elle seule résumer qui elle était : « Le bonheur est souvent la seule chose qu’on puisse donner sans le savoir et c’est en le donnant qu’on l’acquiert. » Le lendemain, elle mourrait, poignardée à plusieurs reprises. Frédérique Lavesque avait 56 ans. Elle était le 115è féminicide de l’année 2024, selon le décompte de l’Inter Orga Féminicides.

Ce samedi soir pluvieux d’automne, il est un peu plus de 22 heures lorsque les secours des Sables-d’Olonne (Vendée) sont appelés à la résidence Mirville, rue de la Gauchère. Au bout du fil, un homme de 51 ans affirme que sa compagne « s’est portée des coups de couteau ». À leur arrivée, les secours découvrent Frédérique gisant sur le sol de sa cuisine. Elle présente plusieurs plaies aux bras, aux jambes et au ventre. Vers 22 h 30, le médecin constate son décès.

Très vite, la piste du féminicide s’impose. Le compagnon de Frédérique Lavesque est...