Féminicides : pourquoi la famille de Chahinez Daoud a attaqué l’État pour « faute lourde » ?

L'affaire du féminicide de Chahinez Daoud, tragique exemple des défaillances institutionnelles en la martière, met en lumière l'inaction et les erreurs commises par les autorités malgré plusieurs alertes. Alors que le procès de son meurtrier s'ouvre ce lundi 24 mars, la famille de la victime exige des comptes.
Un féminicide annoncé, pourtant passé sous les radars des institutions. Alors que s’ouvre le procès du féminicide de Chahinez Daoud devant la cour d’assises de Bordeaux, sa famille prendra la parole à la barre dans les jours qui viennent pour demander solennellement que ce genre de drames ne puissent se reproduire, lorsque la police a été alertée comme ce fut le cas dans cette affaire. Face aux nombreuses défaillances survenues du côté des institutions, la famille de Chahinez Daoud portait plainte, en 2023, contre l’État pour « faute lourde » et faire reconnaître « les dysfonctionnements des services publics de la justice ».
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Le 4 mai 2021, Chahinez Daoud, 31 ans, était aspergée d'essence et brûlée vive par son ancien compagnon en pleine rue, près de chez elle à Mérignac. Entre-temps, l’affaire est devenue emblématique de la lutte contre les féminicides. La mère de famille avait déjà déposé plainte et alerté sur la violence de Mounir Boutaa, qui la harcelait continuellement avant son passage à l’acte. Aujourd’hui âgé de 48 ans, l'homme...
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