Féminicide : une nouvelle famille porte plainte contre l’État

L’histoire de Patricia G. ressemble à beaucoup d’autres femmes. Un mois avant d’être assassinée par son mari, la victime avait alerté les autorités en portant plainte pour violences conjugales. Dans « Libération », sa famille a annoncé engager la responsabilité de l’État dans cette affaire.
L’État est régulièrement mis en cause pour son incapacité à prévenir les féminicides. Dans l’affaire de Patricia G., tuée par son compagnon en juin 2022, la famille de la victime a annoncé au journal « Libération » avoir engagé la responsabilité de l’État. Comme dans beaucoup d’autres cas de féminicides, la victime avait déposé plainte un mois avant son meurtre pour violences conjugales. Elle accusait son mari de violences physiques, psychologiques, viols et menaces de mort. Cependant, l’institution judiciaire avait finalement décidé son classement sans suite.
« Un trou dans la raquette »
Le 22 janvier, la famille avait déjà formulé son souhait d’engager la responsabilité de l’État. Fabien Arakélian, l’avocat de la famille, confirme aujourd’hui cette démarche judiciaire auprès de nos confrères. Lors du procès, le bourreau de Patricia G. a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, mais a fait appel. Au cours des jours d’audience, Me Fabien Arakélian avait dénoncé les défaillances des autorités, évoquant un « trou dans la raquette » à propos de...