États-Unis : pourquoi le nombre d’IVG augmente malgré les restrictions juridiques
Depuis 2022 et la suspension de l’arrêt Roe VS Wade, une vingtaine d’États américains ont restreint ou interdit l’accès à l’avortement. Loin de diminuer, le nombre d’interruptions de grossesse ne cesse, au contraire, d’augmenter aux États-Unis.
Malgré l’acharnement de Donald Trump, la résistance s’organise autour de l’accès à l’IVG aux États-Unis. Géorgie, Alabama, Texas… Depuis 2022, 22 États américains ont restreint le droit à l’avortement. En cause : la révocation de l ’arrêt Roe VS Wade. Par cette action, la cour suprême des États-Unis a considéré que l’avortement n’était pas un droit constitutionnel. Ce qui laisse à chacun des 50 États la possibilité de réguler son accès à sa volonté.
Selon une étude de l’institut Guttmacher relayée par « L’Express », cette décision a eu un effet immédiat : entre 2021 et 2022, le nombre d’avortement à diminuer de 6 % à l’échelle nationale. Avant d'augmenter de 13 % en 2023. Et de 1 % l’année suivante.
Toujours selon l’institut Guttmacher, non seulement la diminution imputée à la fin de l’arrêt Roe vs Wade a été compensée, mais en plus le nombre d’avortements est plus élevé qu’avant 2021. Un constat qui s’établit aussi dans les états les plus stricts. En Alabama, Arkansas et en Louisiane, l’avortement a été complètement banni. Pourtant, le nombre de procédures mensuelles à la fin 2024 avait retrouvé les niveaux d’avril 2022.
