École sans profs : le Sénat tire la sonnette d’alarme sur le chaos du remplacement

Les enseignants sont moins absents que dans d’autres secteurs, mais leurs absences sont bien plus rarement compensées. Un rapport sénatorial dresse le portrait d’un système à bout de souffle, où les collégiens comme les écoliers paient le prix fort.

Pas plus absents… juste moins remplacés. C’est un paradoxe qui fait grincer des dents. En moyenne, les enseignants sont moins absents que les salariés du privé ou les autres agents publics. Mais quand ils manquent, la classe reste vide. En 2023, un élève a perdu en moyenne 4,6 % de sa scolarité faute de remplaçant. Dans certains lycées professionnels ou en éducation prioritaire, les pertes sont bien plus lourdes.

Une machine grippée de l’intérieur

Le rapport du sénateur LR Olivier Paccaud ne tourne pas autour du pot : « Les enseignants ne sont pas plus absents que les autres. On les remplace mal. » En cause ? Des effectifs de remplaçants insuffisants, mal répartis et parfois déjà mobilisés à l’année. Dans le primaire, un prof sur cinq n’est pas remplacé. Dans  les collèges et lycées, 90 % des absences courtes (moins de 15 jours) ne sont tout simplement pas comblées.

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Des solutions ? Oui, mais pas sans moyens

Recruter, revaloriser, repenser l’organisation : le rapport égrène neuf recommandations concrètes, comme créer des formations spécifiques pour les remplaçants, revoir les...