Du trafic de drogues au proxénétisme : un business « moins risqué » pour les jeunes délinquants

En France, un phénomène alarmant gagne du terrain : de plus en plus de jeunes issus du trafic de stupéfiants se tournent vers le proxénétisme, attirés par une activité perçue comme plus rentable et moins risquée.
De dealer à proxénète, il n’y a parfois qu’un pas. En France, une nouvelle tendance inquiétante se dessine : de nombreux jeunes impliqués dans le trafic de stupéfiants se tournent désormais vers le proxénétisme. Dans une enquête de « Mediapart », ce phénomène, qui mêle exploitation sexuelle et trafic de drogue, touche notamment des mineurs et de très jeunes majeurs.
Augmentation manifeste de la prostitution des mineurs
Selon Céline Raignault, procureure adjointe à Marseille, « non seulement il y a une augmentation exponentielle de la prostitution de mineurs, mais on observe aussi un lien manifeste et accru avec les réseaux de stupéfiants ». Cette diversification s’explique avant tout par des raisons économiques : le proxénétisme est souvent plus rentable et moins risqué que la vente de drogue sur la voie publique.
Les réseaux utilisent les mêmes outils numériques, comme Snapchat ou Telegram, pour organiser à la fois la vente de drogues et la mise en relation avec des jeunes filles exploitées sexuellement. Un avocat toulousain résume ainsi la situation : « Ils s’embarquent dans la prostitution comme ils vendent de la drogue, à travers les mêmes réseaux sociaux, avec le même mode de distribution et de consommateurs...
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