Disparition d’Estelle Mouzin : pourquoi son père attaque l’État en justice ?

Éric Mouzin poursuit l’État pour « faute lourde » et « déni de justice », après plus de deux décennies d’enquête chaotique sur la disparition de sa fille. Une audience cruciale se tient ce mercredi 11 juin à Paris.
Le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin disparaît à Guermantes, en Seine-et-Marne. Elle a 9 ans. Depuis, son père, Éric Mouzin, n’a cessé de chercher la vérité. Mais ce qu’il dénonce aujourd’hui dépasse la simple enquête : c’est l’échec d’un système. Ce mercredi 11 juin à 14 heures, il se rend au tribunal judiciaire de Paris pour demander la condamnation de l’État pour « faute lourde » et « déni de justice ». Une procédure qu’il a engagée en 2018, déterminé à faire reconnaître les erreurs de l’institution et à prévenir leur répétition.
« Tout a été mal fait »
Depuis plus de vingt ans, Éric Mouzin pointe les dysfonctionnements d’une enquête conduite par dix juges d’instruction successifs. Selon ses avocats, ces changements répétés ont gravement nui à l’avancée du dossier : « Un magistrat met des mois, voire plus d’une année, pour prendre connaissance de l’importante procédure », écrivent-ils dans leur requête. Les témoignages, les informations recueillies par Éric Mouzin lui-même, seraient restés sans suite. La justice, disent-ils, n’écoutait pas.
Michel Fourniret : une piste longtemps ignorée
Parmi les angles morts de l’enquête, celui de Michel Fourniret s’impose. Dès...
À lire aussi sur Elle: