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Des groupes privés Facebook pour s’échanger sur ses « dates » : quand la sororité devient un bouclier

Des groupes privés Facebook pour s’échanger sur ses « dates » : quand la sororité devient un bouclier
Publié le , mis à jour le

Sur Facebook, des milliers de femmes partagent les profils d’hommes qu’elles s’apprêtent à rencontrer via des groupes privés. L’objectif : vérifier s’ils ont déjà eu des comportements problématiques. Entre sororité, prévention et risques juridiques, ces communautés soulèvent des questions autour de la lutte contre les violences faites aux femmes et ses limites.

Avant chaque rendez-vous, Louise* répète invariablement le même rituel. Depuis qu’elle écume les applications de rencontre, la jeune femme prend systématiquement une capture d’écran du profil de l’homme avec qui elle a matché. Non pas pour la partager ensuite dans le groupe WhatsApp de ses copines, mais pour la poster sur un groupe qu’elle a rejoint il y a quelques mois, où veille une communauté de femmes. Louise est l’une des nombreuses utilisatrices du groupe « Are we dating the same guy ? Paris Île-de-France » - littéralement « Sort-on avec le même mec ? ».

L’étudiante en droit y poste la photo, toujours suivie de la phrase « Any tea or red flags ? » Autrement écrit : « Y-a-t-il des choses à savoir à son sujet ? » Comme les 5 000 autres membres de ce groupe privé - fermé aux hommes -, elle cherche à connaître un éventuel comportement problématique de son « date ».

Phénomène mondial 

L’idée est née aux États-Unis en 2022 avec un premier groupe, qui rassemble aujourd’hui plus de 400 000 membres. Une simple recherche sur Facebook le montre : il...

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