Depuis l’avènement de #MeToo les condamnations pour viol conjugal ont amplifié de 130% en 5 ans

Le volume de procédures pour agression sexuelle ou viol sur conjoint est en forte hausse d’après les chiffres du ministère de la Justice.
En 5 ans, ‘la révolution’ #MeToo aura eu des conséquences fortes sur le monde de la justice puisque les procédures pour ‘viol’ et ‘agression sexuelle’ ont augmenté de +130% (chiffres du ministère de la Justice).
#MeToo aura eu des conséquences sur le monde de la justice
Si en 2017, il y avait eu 1 377 personnes mises en cause pour agression sexuelle (sans pénétration) ou viol (avec pénétration), nous sommes à 3 641 sur la seule année 2022 (+164%).
Une hausse régulière d’année en année
Ces chiffres ne traduisent pas forcément une hausse des faits mais une libération de la parole grâce à #MeToo. Du sport à la cuisine, en passant par les affaires d’inceste touchant les mineurs, le mouvement #MeToo a connu un boum dans l’histoire de la société française.
Le viol par conjoint est désormais reconnu par la jurisprudence criminelle
Longtemps inenvisageable du fait de la notion de “devoir conjugal”, le viol par conjoint est désormais reconnu par la jurisprudence criminelle depuis 1990 et constitue une circonstance aggravante passible de 20 ans de prison.
8 ans de réclusion criminelle pour un viol conjugal au Mée-sur-Seine (77)
Le viol est une atteinte sexuelle avec pénétration commise sans le consentement de la victime. Il s’agit d’un crime : Infraction la plus grave punissable par une peine de prison (homicide volontaire ou viol par exemple) puni par loi. Toute personne victime de viol en France peut alerter les services de secours et porter plainte à la police ou à la gendarmerie.
En 2021, un père de famille demeurant avec son épouse au Mée-sur-Seine a été condamné à 8 ans de réclusion criminelle pour avoir commis un viol sur sa femme. Au terme d’une énième dispute, il avait contraint sa femme à avoir une relation sexuelle non désirée. Aux yeux de la loi, cela peut constituer un viol ‘dès lors qu’il y a eu pénétration’ et plainte de la victime.