Congélation d'ovocytes à l'étranger : cet aspect financier trop ignoré par les Françaises

Alors que les délais d’attente pour recourir à une congélation d’ovocytes en France ne cessent de s’allonger, nombreuses sont les femmes à ignorer qu’il est possible d’être remboursé d'une procédure réalisée à l’étranger.
Depuis la loi de 2021 relative à la bioéthique, toutes les femmes âgées de 29 à 37 ans ont la possibilité de faire congeler leurs ovocytes gratuitement, même sans motif médical. Seuls les frais annuels de conservation restent à charge, le reste étant remboursé par l’Assurance Maladie. Avant cette date, seules les femmes confrontées à un risque avéré d'infertilité pouvaient bénéficier de cette procédure.
L’engouement suscité par cette avancée a rapidement surchargé les quelques centres français autorisés à pratiquer l’autoconservation ovocytaire. Selon une enquête réalisée par WoMA, néoclinique de fertilité et santé hormonale, le délai moyen pour obtenir un premier rendez-vous est de dix-sept mois en France, suivis de douze à dix-huit mois supplémentaires jusqu’à la ponction. En Île-de-France, il serait même impossible d'obtenir un rendez-vous pour les nouvelles patientes.
Lire aussi > Procréation : le boom de la congélation des ovocytes
« 5 % des femmes sont au courant »
Une alternative existe pour celles dont l’âge ne permet pas cette attente - certains centres refusent les patientes au-delà de 35 ans, d’après cette même enquête. La loi permet en effet de faire congeler ses...