Comment la Russie de Poutine met la pression pour faire remonter la natalité

Alors que la démographie chute drastiquement en Russie, Vladimir Poutine tente par tous les moyens d’inciter les femmes à faire des enfants. Quitte à mettre en place des mesures absurdes.

En 2023, le taux de fécondité de la Russie était estimé à 1,4 enfant par femme en âge de procréer : c’est 20 % de moins qu’en 2015. À cette baisse de la natalité s’ajoutent le vieillissement de la population et les pertes humaines provoquées par la guerre en Ukraine. L’année dernière, les décès ont même dépassé les naissances de plus d’un demi-million, selon « The Atlantic ». La crise démographique est telle que le pays a décidé de mener une campagne intensive - et culpabilisante - pour inciter à faire plus d’enfants, plus tôt.

Des primes pour les lycéennes enceintes

L’objectif visé par Vladimir Poutine ? Au moins trois enfants par femme. Les plus jeunes sont particulièrement visées par cette politique nataliste. Le ministère de l’Éducation réfléchirait aux moyens de créer des « conditions propices aux relations amoureuses » dans les écoles.

Plusieurs régions ont ainsi mis en place des primes financières pour les étudiantes et les lycéennes enceintes. Elle s’élève à 100 000 roubles (environ 1 100 €) dans la région d’Orel, quand le salaire mensuel moyen serait d’environ 89 000 roubles d’après le site Trading Economics. Autre initiative : en mars, des banderoles roses géantes, sur lesquelles les passants pouvaient...