« C’est une force d’être à deux aujourd’hui » : les fratries victimes de Le Scouarnec racontent l’impensable

Lors du procès du pédocriminel Joël Le Scouarnec, ce mardi 15 avril, deux sœurs victimes ont raconté comment elles ont appris successivement qu’elles ont été toutes les deux agressées par le chirurgien, à un an d’intervalle. Retour sur ces témoignages bouleversants.
L’impensable à admettre pour des parents. Face à la cour criminelle du Morbihan, ce sont deux sœurs, toutes deux victimes de Joël Le Scouarnec, qui ont raconté les conséquences de leur agression sur leur vie respective et leur famille. L’ancien chirurgien digestif est jugé jusqu’à la fin mai pour des violences sexuelles commises sur quelque 299 victimes, dont ces deux sœurs, agressées à seulement un an d’intervalle à la clinique du Sacré-Cœur de Vannes, dans le Morbihan.
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Un appel téléphonique inattendu 20 ans après
Le cas n’est pas isolé : d’autres fratries ont également été victimes, sans même que l’accusé n’ait toujours conscience d’avoir agressé frères et sœurs. « J’avais deux ans. Je pense que ces mots suffisent pour caractériser l’horreur », explique Sophie, la petite sœur, qui n'en avait gardé aucun souvenir en raison de son jeune âge au moment des faits. Vingt ans plus tard, un appel manqué sur son téléphone l’interpelle, en 2019. « Bonjour, vous avez été abusée sexuellement dans votre enfance, rappelez-moi pour plus d’infos », dit le message...