« Ça risque de passer à l’as » : ces militants dénoncent un flou sur le « conseil des victimes » de Bayrou

Plusieurs porte-paroles de victimes de violences à l’école s’inquiètent auprès de « Mediapart » que la proposition d’un « conseil des victimes », lancé mi-mai par l’exécutif, ne reste qu’une annonce.

« On n’a pas d’infos. C’est quoi ? Avec quel calendrier ? Quels moyens ? », s’agace Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Notre-Dame-de-Bétharram, apprend « Mediapart » ce jeudi 12 juin. Alors que François Bayrou avait défendu mi-mai la nécessité de créer une autorité indépendante sur les violences contre les enfants composée d’un « conseil des victimes », le monde associatif et militant dénonce aujourd’hui un flou sur le sujet.

Sur le modèle de celui mis en place en Allemagne, ce « conseil des victimes » devait concerner « tous les établissements » scolaires, les « associations sportives », « les associations culturelles », ou encore « les familles ». « Il y a là quelque chose qui permettrait, qui mériterait de donner leur place à tous ceux qui ne peuvent pas s’exprimer », avait mis en avant François Bayrou devant la commission d’enquête sur les violences scolaires.

Inquiétudes

Sauf qu’un mois plus tard, pas un ministre ni un parlementaire n’a repris la proposition. « Dans le brouhaha médiatique, le conseil des victimes risque de passer à l’as », s’inquiète ainsi Constance Bertrand, porte-parole d’un groupe de collectifs de victimes d’établissements collectifs.

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