Aux Philippines, ce phénomène inquiétant qui alimente la pédocriminalité en ligne dans le monde entier

La commission des droits de l’Homme aux Philippines a alerté il y a plusieurs semaines sur l’essor inquiétant du « live streaming » pédocriminel. Un phénomène qui consiste à vendre le corps d’enfants, parfois très jeunes, sur Internet, à travers un écran, à des pédocriminels étrangers.

Ce phénomène est arrivé aux Philippines dans le pays avec la pandémie de Covid-19. Le confinement avait entraîné dans le pays des millions de pertes d’emplois. Les habitants se sont retrouvés sans revenu du jour au lendemain. Dans certaines familles, le « live streaming » est alors devenu une solution rapide pour certains de pouvoir subvenir aux besoins du foyer. Et les sommes générées étaient telles que l'arrêt de ces pratiques s’est avéré impossible.
Plusieurs facteurs expliquent la hausse de la pédocriminalité aux Philippines. D’abord, grâce à un développement de la culture du numérique, tous les habitants possèdent un smartphone et ont accès à Internet. Une grande partie de la population parle très bien anglais, ce qui facilite la mise en relation avec des pédocriminels de toute la planète.

Des lois insuffisantes

À cela s'ajoute une culture très forte de l'exploitation et du tourisme sexuel dans le pays. Avec la fermeture des bars et des hôtels durant le Covid, les abus sexuels sur les femmes et les enfants ont migré sur Internet. Leurs clients sont généralement des Occidentaux. Ils paient quelques dizaines de dollars pour...