Angèle, Gabriel Attal et d’autres figures unissent leurs voix contre les thérapies de conversion en Europe

Des figures publiques telles qu’Angèle et Gabriel Attal se mobilisent pour mettre fin aux thérapies de conversion sur le continent européen. Leur engagement vise à renforcer la lutte contre ces pratiques controversées qui ciblent les personnes LGBT+.
Tl;dr
- Des personnalités soutiennent l’interdiction des thérapies de conversion.
- L’initiative citoyenne européenne approche du million de signatures.
- Seuls huit pays de l’UE les interdisent totalement.
Mobilisation croissante contre les thérapies de conversion en Europe
Portée par un vent d’indignation, l’initiative citoyenne pour bannir les thérapies de conversion au sein de l’Union européenne continue de gagner en visibilité. Depuis plusieurs semaines, de nombreuses personnalités issues du monde culturel et politique n’hésitent plus à afficher leur soutien, contribuant à amplifier la portée du mouvement.
Parmi les voix qui s’élèvent, la chanteuse Angèle, figure emblématique qui a lancé un appel sans détour : « Il faut interdire les thérapies de conversion partout en Europe ». Dans son sillage, des artistes comme Pierre de Maere, Eddy de Pretto, ou encore l’actrice Marie Papillon, ont joint leurs signatures à celle de responsables politiques tels que Manon Aubry, Gabriel Attal, ou encore Jean-Luc Mélenchon. Cet élan collectif témoigne d’une préoccupation transpartisane, où l’engagement pour la cause LGBT+ transcende les clivages habituels.
Un mécanisme européen participatif mais non contraignant
À la source de cette mobilisation, on retrouve l’initiative citoyenne européenne (ICE), dispositif qui permet aux citoyens d’interpeller directement la Commission. Pour qu’elle soit examinée publiquement, une ICE doit recueillir au moins un million de signatures réparties dans sept pays membres. Or, ce seuil est désormais presque atteint, selon les derniers chiffres : près d’un million de signataires issus d’au moins huit pays se sont déjà manifestés.
Cependant, il subsiste une limite notable : si la Commission européenne est effectivement tenue d’apporter une réponse officielle à cette sollicitation populaire, rien ne garantit que cette réponse se traduise par un acte juridique contraignant. Une subtilité rappelée par l’eurodéputée Manon Aubry, soulignant le caractère avant tout incitatif de la démarche.
L’urgence face à une pratique encore répandue
Les effets délétères des thérapies de conversion, visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre – souvent sous couvert d’exorcisme, d’électrochocs ou autres méthodes violentes – suscitent l’inquiétude. Selon l’association ILGA, seules huit nations européennes – dont la France, la Belgique et le Portugal – ont adopté une interdiction totale.
Pour donner un visage à cette campagne, citons également le jeune étudiant Mattéo Garguilo, instigateur du mouvement : « Ça délie les langues », observe-t-il. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment évoqué une stratégie post-2025 axée sur « l’égalité des personnes LGBTQI », intégrant explicitement la question des conversions forcées.
Au fond, tandis que le débat prend corps dans la sphère publique et politique, le sort réservé à cette initiative dépendra autant du volontarisme des institutions que du souffle porté par ses soutiens.