logo Elle

Algues vertes : l'Etat condamné par la justice après le décès d'un joggueur en 2016

Algues vertes : l'Etat condamné par la justice après le décès d'un joggueur en 2016
Publié le

La cour administrative d'appel de Nantes a condamné mardi l'Etat à indemniser les proches d'un joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d'algues vertes à l'embouchure du Gouessant (Côtes-d'Armor), une première selon l'avocat de ses proches.

La cour « retient la responsabilité pour faute de l'Etat, en raison de ses carences dans la mise en œuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d'origine agricole », explique-t-elle dans un communiqué.

« La pollution par les nitrates présents dans les engrais et dans les déjections animales issues de l’élevage constitue en effet la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne », poursuit la cour.

L'Etat devra verser à l'épouse du joggeur la somme de 277.343 euros, assortie d'intérêts, aux trois enfants de la victime 15.000 euros chacun et 9.000 euros à son frère.

Âgé de 50 ans et adepte du trail, Jean-René Auffray avait été retrouvé mort à Hillion le 8 septembre 2016, dans la vase de l'estuaire du Gouessant, qui se jette dans la baie de Saint-Brieuc et où il s'était vraisemblablement aventuré pour secourir son chien.

En apprenant le lieu du décès, fréquemment sujet aux marées vertes, des associations s'étaient immédiatement interrogées sur le lien avec les algues vertes qui, en se décomposant, émettent du sulfure d'hydrogène (H2S), un gaz potentiellement mortel à forte dose.

La famille de la victime avait...

Publicité

À lire aussi sur Elle:

Accessibilité : partiellement conforme