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Les bombardements à Gaza présentent des « indices d’une volonté génocidaire », selon Mélenchon

Les bombardements à Gaza présentent des « indices d’une volonté génocidaire », selon Mélenchon
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Paris (AFP) – Jean-Luc Mélenchon a jugé samedi que la reprise des bombardements israéliens à Gaza présentait « tous les indices d’une volonté génocidaire » et estimé qu’Emmanuel Macron « ne pesait plus » malgré ses appels renouvelés à « un cessez-le-feu durable ».

« Nous sommes extrêmement alarmés du fait que la reprise des bombardements signifie une étape d’aggravation de la guerre et présente tous les indices d’une volonté génocidaire », a déclaré le leader insoumis, juste avant le début, à Paris, d’une « Marche pour la paix et la justice » en soutien aux Palestiniens.

« M.Netanyahou avait demandé à la population de Gaza de se diriger du nord vers le sud, et maintenant que la population se trouve dans le sud, c’est là qu’ont lieu les bombardements », a dénoncé M. Mélenchon. 

Le triple candidat à la présidentielle, présent à la manifestation avec de nombreux députés insoumis, a aussi souligné qu’il était « mort autant de monde en 42 jour de bombardements à Gaza qu’il en est péri pendant les quatre ans du siège de Sarajevo » de 1992 à 1996.Le gouvernement du Hamas a fait part d’un bilan de plus de 15.000 morts, quand le siège de la capitale de Bosnie avait engendré environ 12.000 morts civiles.

Alors que le président Emmanuel Macron, a appelé samedi à Dubaï à « redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable » dans la bande de Gaza, M. Mélenchon s’est montré dubitatif.

« Tant mieux s’il appelle au cessez-le-feu durable », a-t-il dit, mais « son point de vue n’importe pas beaucoup, là-bas et ici ».

« Peut-être qu’il fait ce qu’il peut mais je crois hélas que ça ne pèse plus.Ce qui pèse c’est nous, les opinions publiques », a-t-il insisté.

« Ce sont les opinions publiques mondiales qui sont la principale défense des pauvres palestiniens de Gaza », a-t-il affirmé. 

La cheffe des écologistes Marine Tondelier, également présente à la manifestation avec plusieurs élus EELV, a assuré qu’Emmanuel Macron avait réussi, « entre le 12 octobre » et « le 30 novembre », date de deux de leurs rencontres, « à s’embrouiller avec tous les pays de la zone » au Proche-Orient, et en France à décevoir « le CRIF, les défenseurs de la Palestine et les défenseurs de la paix ».

Elle a réclamé, dans une tribune cosignée avec le député insoumis François Ruffin et l’ex-président de Médecins sans frontières, Rony Brauman, « l’entrée de la Cour pénale internationale à Gaza ». 

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