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Immigration: Ruffin (LFI) veut une politique de reconduite plus ciblée et plus effective

Immigration: Ruffin (LFI) veut une politique de reconduite plus ciblée et plus effective
Publié le , mis à jour le

Paris (AFP) – Le député LFI François Ruffin a critiqué lundi le choix du gouvernement de « généraliser » les OQTF (obligations de quitter le territoire français), défendant au contraire un meilleur ciblage pour les rendre « beaucoup plus effectives ».

« En faisant des centaines de milliers d’OQTF qui ne sont pas pour la plupart appliquées, vous renoncez à cibler sur les personnes qui troublent le plus l’ordre public », a estimé le député de La France insoumise sur France inter.

En général peu disert sur le sujet de l’immigration, il a ainsi plaidé pour « une politique d’OQTF qui soit beaucoup plus ciblée et beaucoup plus effective ».

Sinon, a-t-il observé, « on a des gens qu’on laisse dans des hôtels pourris, à qui on accorde des subsides pour survivre et qui potentiellement pourraient être pour notre pays, une force de création de richesse ».Il a à ce titre critiqué le « labyrinthe administratif » auquel sont confrontés les demandeurs d’asile.

Refusant toute la terminologie de l’extrême-droite sur le risque d' »invasion » ou de « submersion » de migrants alors qu’un afflux d’arrivées la semaine dernière sur la petite île italienne de Lampedusa, a surpris l’Europe, François Ruffin a rappelé qu' »en proportion, si la France prenait sa part, ça ferait autour d’un millier de personnes ». 

Autant de réfugiés qu’il faudra accueillir, « de manière organisée, de manière encadrée », en prévoyant pour eux « une formation à la langue et ensuite une formation à un métier pour que ces personnes puissent travailler », a-t-il soutenu.

« Nous avons un pays à transformer pour affronter le choc climatique, ça suppose beaucoup de travail », a expliqué le député, évoquant l’agriculture, les transports ou le logement. 

Sans exclure de voter début 2024 à l’Assemblée la mesure gouvernementale sur la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension, comprise dans le projet de loi immigration plus large, il a cependant refusé le principe de « l’immigration choisie ».Telle qu’elle est pratiquée « aujourd’hui dans un certain nombre de secteurs », elle entretient bas salaires et mauvaises conditions sociales, a-t-il estimé. 

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