Guerres, climat, ultradroite: l’écologiste Jadot a « la trouille »

Paris (AFP) – Le sénateur écologiste Yannick Jadot a dit mercredi avoir « la trouille » pour « la première fois » depuis qu’il est entré en politique, face à la montée de l’extrême droite profitant selon lui de la crise sociale, de « l’effondrement climatique » et des guerres.
« J’avoue que dans ma vie de militant politique, associatif, c’est la première fois que j’ai la trouille en fait », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle sur France 2.
« C’est la première fois que j’ai peur », a-t-il insisté.
Il a cité « l’effondrement climatique, avec tout ce que ça veut dire socialement et l’effondrement démocratique ». »Les guerres omniprésentes, y compris à nos frontières: l’Ukraine, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, évidemment Israël, la Palestine ».
« La trouille, c’est la peur sociale: nos enfants vivront moins bien que nous », a-t-il ajouté, énumérant « les chocs climatiques », « les tensions », « les pandémies ».
« Et quand vous êtes autant pris de vertige par rapport à l’avenir, vous ne réfléchissez plus avec votre cerveau (…), vous agissez avec vos instincts », a-t-il analysé, accusant l’extrême droite d' »agiter toutes ces peurs ».
S’il a reconnu des « fractures françaises », il a regretté qu' »à un moment donné, les individualismes prennent le dessus ». »On a peur et l’autre est considéré comme une menace », a observé Yannick Jadot.
Pour lui, l’arme contre la montée de l’extrême droite, c’est se « remettre en mouvement » et « redonner une perspective collective ». »Pendant le premier confinement, on avait considéré qu’on revenait à l’essentiel, eh bien, il faut revenir à l’essentiel », a-t-il conclu.