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Borne accuse le RN d' »alimenter les polémiques » et de voter contre les mesures antiterroristes

Borne accuse le RN d' »alimenter les polémiques » et de voter contre les mesures antiterroristes
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Paris (AFP) – Elisabeth Borne a accusé mardi le Rassemblement national « d’alimenter les polémiques » et de ne pas voter ou de voter « contre » les mesures antiterroristes, après l’attaque mortelle au couteau, samedi à Paris, qui a mis l’exécutif sous pression face à la menace jihadiste.

« Quand la France est touchée, il y a ceux qui agissent avec responsabilité.Et puis, il y a vous et votre parti qui, une nouvelle fois, vous précipitez dans le seul but d’alimenter des polémiques », a affirmé la Première ministre à l’Assemblée nationale, en réponse à une question de Marine Le Pen.

Le RN « s’est systématiquement opposé aux mesures pour renforcer la protection des Français » et la « lutte contre le terrorisme », a ajouté Elisabeth Borne.

La cheffe du gouvernement s’est demandé notamment « où était » le parti en 2017 « lors du vote de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme », que les députés d’extrême droite n’ont « pas votée ».Ils n’ont « pas voté » non plus en 2021 la création d’un « délit de séparatisme » et ont voté « contre » la mise en place en 2019 d’un parquet national antiterroriste, a-t-elle énuméré.

« Nous agissons.Vous polémiquez.Nous prenons des mesures.Vous êtes dans la posture.Vos votes parlent d’eux-mêmes », a résumé la Première ministre, accusant le parti de remettre en cause « le travail de nos services de renseignement et de nos forces de l’ordre ». 

« C’est vous que je remets en cause », a alors lancé Mme Le Pen.

« L’islamisme n’est pas regardé en face mais minoré », « invisibilisé », avait affirmé dans sa question la cheffe de file des députés RN. « Cette dérobade n’est pas responsable », avait-elle ajouté, en demandant au gouvernement de reprendre ses propositions.

En réponse à une question du président des députés Les Républicains Olivier Marleix, Elisabeth Borne a rappelé que le gouvernement avait « renforcé (son) arsenal » antiterroriste et qu’il réfléchissait à le « compléter ».

« Nous aurons à en débattre, nous sommes en train de l’examiner », a-t-elle affirmé.

La garde à vue du Franco-Iranien Armand Rajabpour-Miyandoab se poursuivait mardi, trois jours après l’attaque mortelle au couteau à Paris près de la tour Eiffel.Avant son passage à l’acte, l’assaillant avait fait allégeance dans une vidéo au groupe Etat islamique.

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