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Zabih Yaqubee : "La mer, pour moi, c'était un lieu où l'on peut mourir"

Zabih Yaqubee : "La mer, pour moi, c'était un lieu où l'on peut mourir"
Publié le 14 sept. 2024 à 08:47, mis à jour le 14 sept. 2024 à 06:55

Avant son arrivée à Marseille, où il a porté la flamme olympique, le jeune Afghan a testé la vie de matelot sur le bateau du Belem : manoeuvres des voiles, briquage du pont, quarts de nuit… Son poste préféré ? Tenir la barre.

Escorter la flamme olympique sur le Belem d’Athènes à Marseille

Son premier contact avec l’océan aura été une vision d’angoisse : celle du canot non motorisé, surchargé d’une trentaine d’autres migrants, à bord duquel il s’est embarqué en 2015 sur une plage de Turquie, direction la Grèce. «La mer, pour moi, c’était un lieu où l’on peut mourir… avant que je découvre ce bateau», assène Zabih Yaqubee, réfugié afghan de 25 ans. Le bateau en question, c’est le Belem. Du 24 avril au 8 mai, le trois-mâts barque du XIXe siècle a accueilli 16 «éclaireurs » pour escorter la flamme olympique d’Athènes à Marseille. Zabih a été sélectionné pour faire partie de ce groupe de jeunes, et s’embarquer pour un voyage aux antipodes de son périple âpre et désespéré vers la France.

Il raconte son père tué par les talibans alors qu’il n’a que 5 ans, sa mère qui se remarie et disparaît subitement du paysage, ses premières tentatives de départ de l’Afghanistan à 12 ans, après une succession (...)

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