Washington a tenté de freiner la puissance navale chinoise... et ça a marché

Le colosse a les pieds mouillés. Longtemps présentée comme la grande gagnante de la mondialisation navale, la Chine voyait ses chantiers voguer en tête, écrasant la concurrence. Mais entre sanctions américaines ciblées, désamour des armateurs étrangers, et essoufflement de la demande, le géant de l'Est prend l'eau...

Le mythe du géant invincible prend du plomb dans l’aile. Selon un rapport publié par le cabinet de conseil maritime Clarkson Research, les chantiers chinois ont vu leurs nouvelles commandes chuter de 68% par rapport à l'année précédente, tombant à 26,3 millions de tonnes de port en lourd (TPL).

En comparaison, la Corée du Sud, deuxième puissance mondiale du secteur, n'a enregistré qu'une baisse de seulement 7% totalisant 14,2 millions de TPL, ce qui lui a permis un bond significatif en part de marché : de 14% à 30% (South China Morning Post).

Le déclin surprise du géant chinois

Face à l'ascension fulgurante de la Chine, devenue le géant incontesté de la construction navale, les États-Unis tentent de redresser une industrie maritime en déclin. Pékin dominait ces dernières années 57 % de la production mondiale de navires et captait plus de 75 % des nouvelles commandes. Une hégémonie (...)