Voyager en Asie en train: les itinéraires ferroviaires encore accessibles malgré les défis géopolitiques

Malgré le contexte géopolitique, des voyageurs empruntent encore le mythique Transsibérien pour rejoindre l’Extrême-Orient. Mais ils sont de plus en plus à privilégier des itinéraires à travers l’Asie centrale. Moins directs, mais riches en (belles) surprises.
Du blanc, à perte de vue. "Le lac Baïkal était gelé et formait une étendue d’eau glacée dont on ne voyait pas la fin. C’était sublime." Pendant trois jours, en 2024, Delphine Vieillard et son compagnon ont traversé la Mongolie et la Russie à bord du Transsibérien, subjugués par les paysages. "Dehors, les températures étaient négatives. Nous étions dans ce train comme dans un cocon, face à un spectacle presque hypnotisant."
Longtemps, l’idée de relier l’Europe et l’Asie en train a rimé avec ce trajet mythique. Jusqu’en 2020, pour réaliser ce périple, il suffisait de grimper dans le Moscou Express à Paris pour rejoindre la capitale russe en une quarantaine d’heures, puis de poursuivre sur un Moscou-Vladivostok (ou un Moscou-Oulan-Bator). Mais la première liaison a été interrompue suite à un différend entre la Biélorussie et la Russie. Et la guerre contre l’Ukraine complique la donne sur tout l’itinéraire, la Russie étant considérée (...)