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Uruguay: l'ancien président "Pepe" Mujica en phase terminale, selon sa femme

Uruguay: l'ancien président "Pepe" Mujica en phase terminale, selon sa femme
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Montevideo (AFP) - L'ancien président uruguayen José "Pepe" Mujica souffre d'un cancer de l'œsophage en phase "terminale" et reçoit des soins palliatifs pour éviter la douleur, a déclaré son épouse à un média local. 

En janvier, l'ex-président de 89 ans, icône de la gauche en Amérique latine, a révélé que son cancer diagnostiqué en mai 2024 s'était propagé, et que son corps vieillissant ne supportait plus les traitements.

Le cancer de José Mujica est à un stade "terminal", a indiqué sa femme, l'ancienne vice-présidente Lucia Topolansky, lors d'un entretien à la radio Sarandi diffusé lundi, en disant faire le nécessaire pour que son mari vive la fin de sa vie "le mieux possible".

L'absence de l'ancien dirigeant de l'Uruguay (2010-2015) lors des élections régionales de dimanche, au cours desquelles la gauche a conservé le pouvoir dans la capitale Montevideo, avait été remarquée.

Dimanche, l'actuel président Yamando Orsi, dauphin de Mujica, a appelé au respect de l'intimité de l'ancien guérillero."Nous devons tous veiller à ce que, à chaque étape de notre vie, la dignité soit la clef.Il ne faut pas le perturber, il faut le laisser tranquille", avait-il demandé. 

José Mujica, dit "Pepe", est devenu célèbre dans le monde entier pour son refus des conventions à l'époque où il dirigeait l'Uruguay, petit pays sud-américain de 3,4 millions d'habitants coincé entre les géants brésilien et argentin.

Ce chantre de la frugalité a refusé de vivre dans la résidence présidentielle, préférant habiter dans sa modeste ferme des environs de Montevideo.Il doit sa popularité à sa personnalité truculente et à son verbe spontané, sans langue de bois et souvent polémique.

Promoteur de mesures très progressistes pour l'Amérique latine, comme la légalisation du cannabis --une première mondiale en 2013-- l'avortement et le mariage homosexuel, Pepe Mujica a gagné le surnom de "président le plus pauvre du monde" en reversant la quasi-totalité de ses revenus de président à un programme de logement social. 

Mais dans son pays, il a laissé un bilan plus contrasté.

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