Une étude met en lumière les anciens sacrifices vaudous du royaume du Dahomey

Des chercheurs confirment des rumeurs anciennes selon lesquelles des structures funéraires d'Abomey, au Bénin, ont été façonnées avec le sang de victimes de sacrifice. De quoi jeter une lumière nouvelle sur les pratiques culturelles vaudoues ancrées dans la région au XIXe siècle.
Dans la ville béninoise d’Abomey, capitale historique de l'ancien royaume du Dahomey (1625-1894), les murs de deux huttes funéraires sacrées du palais du roi Ghezo ont longtemps été soupçonnés d'avoir été réalisés avec du sang humain, résultat d’une tradition sacrificielle vaudoue.
Or, des archéologues français ont analysé une petite partie du mortier de l'une des structures, pour enfin lever (ou confirmer) ce lointain mythe. Dans une étude publiée dans le journal Proteomics le 29 mai 2024, repérée par Popular Mechanics, ils révèlent aujourd'hui qu'elle contient bien des traces d’hémoglobine et d'immunoglobulines provenant de poulets et d’êtres humains.
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