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Un trafic méconnu: la vessie natatoire, ou "cocaïne des mers", business aussi lucratif que dangereux

Un trafic méconnu: la vessie natatoire, ou "cocaïne des mers", business aussi lucratif que dangereux
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Pendant un quart de siècle, la vente de la “cocaïne des mers” a échappé à toute poursuite judiciaire, malgré sa rentabilité colossale. Un commerce florissant qui met en péril la biodiversité marine.

On l’appelle la "cocaïne des mers" ou encore "fish maw" ; "gueule de poisson" en anglais. Pourtant, derrière ces termes menaçants, ni drogue dure ni dents de la mer. Juste un modeste morceau de poisson, perdu parmi des millions d'autres sur les étals des pêcheries asiatiques.

À la racine de ce business, la vente de vessie natatoire, un organe propre aux poissons osseux tel que les carpes, les brochets ou encore les cœlacanthes. Logée juste sous la colonne vertébrale, cette poche permet au poisson de se déplacer dans la colonne d’eau en se remplissant plus remplie de gaz, facilitant ou non sa flottaison. C'est le trafic de ce même organe, chez le totoaba cette fois, qui est responsable de la quasi-disparition de la vaquita, un mammifère aussi appelée panda des mers, ou marsouin du Pacifique.

Met raffiné, médicament traditionnel, symbole de prospérité… Les étiquettes collées à ce produit sont nombreuses sur les marchés asiatiques, et leur prix d’autant plus élevé. Grâce à l’élaboration en 2015 (...)

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