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Un missile tiré du Yémen tombe dans le centre d'Israël, selon l'armée israélienne

Un missile tiré du Yémen tombe dans le centre d'Israël, selon l'armée israélienne
Publié le 15 sept. 2024 à 09:13, mis à jour le 15 sept. 2024 à 09:16

Jérusalem (AFP) - L'armée israélienne a affirmé qu'un missile tiré depuis le Yémen était tombé dimanche sur une zone non habitée dans le centre d'Israël, sans faire de blessé.

Le tir n'a pas été revendiqué dans l'immédiat mais les rebelles houthis du Yémen ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au Hamas palestinien depuis près d'un an. 

"Un missile sol-sol a été identifié en train de traverser le centre d'Israël depuis l'est puis est tombé dans une zone dégagée", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'"aucun blessé n'a été signalé".

Dans un communiqué ultérieur, elle a précisé que le "missile avait été tiré depuis le Yémen".

"Les explosions entendues ces dernières minutes proviennent du système d'interception (des missiles).Le résultat de l'interception est en cours d'examen", a ajouté l'armée.

Des sirènes ont retenti dans le centre d'Israël avant l'arrivée du missile, a indiqué l'armée. 

Selon les médias israéliens, de nombreuses personnes se sont alors précipitées vers des abris dans la région de Tel-Aviv. 

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué dans un communiqué que ses ambulanciers avaient évacué neuf personnes souffrant de blessures légères alors qu'elles se dirigeaient vers des abris. 

Des pompiers israéliens étaient en train d'éteindre un incendie dans la ville de Lod, après la chute d'une partie du missile dans le centre d'Israël, d'après un photographe de l'AFP. 

- "Inévitable" -

En juillet dernier, les Houthis avaient mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil israélien.

En représailles, l'armée israélienne a bombardé le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis, le 20 juillet, et le chef des rebelles yéménites avait jugé "inévitable" une riposte à cette attaque.

Les rebelles houthis ciblent également depuis des mois des navires qu'ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni dans le golfe d'Aden et la mer Rouge.

Ces attaques perturbent le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ce qui a poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.

Les attaques des Houthis s'inscrivent sur fond de guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Les Houthis font partie de ce que l'Iran, ennemi juré d'Israël, appelle l'"axe de la résistance", qui regroupe d'autres alliés du Hamas comme des groupes irakiens ou le puissant Hezbollah libanais.

L'Iran avait également promis de riposter à l’assassinat le 31 juillet du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne, imputé aussi à Israël.

Sur le front nord d'Israël, l'armée israélienne et le Hezbollah échangent quasi quotidiennement des tirs depuis le 7 octobre.

Israël dit frapper des infrastructures militaires et des combattants du mouvement dans le sud et l'est du Liban, tandis que le Hezbollah affirme viser des positions militaires dans le nord d'Israël.

L'armée israélienne a déclaré samedi dans un communiqué qu'environ 40 projectiles avaient été tirés depuis le Liban en Haute Galilée et sur le nord du plateau du Golan syrien occupé et annexé par Israël. 

Certains d'entre eux ont été interceptés et les autres sont tombés dans des zones dégagées.Aucun blessé n'est à déplorer. 

Simultanément, un drone explosif a été identifié traversant le territoire libanais, tombant dans la région de Metula.Aucun dommage n'a été causé dans la zone de la communauté et aucun blessé n'a été signalé, a déclaré l'armée.

L'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël a de son côté entraîné la mort de 1.205 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, qui inclut également les otages tués en captivité.

- Menace du Hezbollah -

Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

La campagne militaire de représailles israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 41.182 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne précise pas la part de combattants et de civils tués.

D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants. 

Au cours de la nuit, des avions israéliens ont effectué plusieurs frappes aériennes dans la bande de Gaza, tandis que des tirs d'artillerie ont également été signalés, selon des journalistes de l'AFP et la Défense civile de Gaza. 

Au moins trois personnes ont été tuées dans une frappe contre une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), a indiqué la Défense civile, ajoutant que plusieurs personnes avaient également été blessées. 

Une personne a été tuée et trois autres blessées lors d'une frappe contre une maison dans le camp de réfugiés de Jabalia (nord), a indiqué la défense civile de Gaza.

La guerre provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants.

Les pays médiateurs -- Etats-Unis, Qatar et Egypte -- tentent de négocier un cessez-le-feu et un accord d'échange d'otages et de prisonniers entre Israël et le Hamas, mais les pourparlers sont toujours dans l'impasse. 

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