Un incroyable "oxygène noir" détecté à 4 000 mètres de profondeur dans l'océan

Une étude financée par une société de minage en eau profonde révèle que les nodules polymétalliques ciblés par cette industrie libéreraient de l'oxygène au niveau des fonds marins de l'océan Pacifique, telles des "piles à combustible" naturelles. Posant ainsi la question de l'impact d'une future exploitation.
Si l'on vous dit qu'un apport d'énergie permet de séparer la molécule d'eau (H2O) en atomes d'hydrogène (H) et d'oxygène (O), vous imaginez peut-être une banale pile à combustible. Et si l'équation de l'électrolyse s'écrivait aussi… dans l'obscurité des abysses ?
C'est ce que révèle une étude publiée par des chercheurs écossais et leurs collègues dans la revue Nature Geoscience (22 juillet 2024), dont la publication intervient alors que des débats cruciaux sur l'exploitation minière en eaux profondes ont lieu depuis le 15 juillet en Jamaïque (Associated Press).
Financée par Nauru Ocean Resources, filiale de l'entreprise The Metals Company, la recherche visait à évaluer les impacts possibles de l'activité que celle-ci compte bien lancer dès que possible : l'extraction des "nodules polymétalliques" – des galets contenant divers métaux utilisés dans les batteries lithium-ion (véhicules (...)