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Trump hausse le ton contre Poutine, l’accusant d’être « devenu complètement fou »

Trump hausse le ton contre Poutine, l’accusant d’être « devenu complètement fou »
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Donald Trump adopte une posture nettement plus ferme à l’égard de Vladimir Poutine, multipliant les déclarations offensives. L’ancien président américain modifie sa rhétorique et hausse le ton dans ses prises de position contre le chef du Kremlin.

Tl;dr

  • Trump critique vivement Poutine et Zelensky.
  • Intensification des frappes russes en Ukraine.
  • Échange massif de prisonniers entre Moscou et Kiev.

L’escalade des tensions : Trump hausse le ton contre Poutine

Sur fond de nouveaux bombardements meurtriers en Ukraine, les déclarations du président américain Donald Trump secouent la scène diplomatique. Dimanche 25 mai, via sa plateforme Truth Social, il a publiquement durci sa position vis-à-vis de son homologue russe Vladimir Poutine.

« J’ai toujours eu de très bonnes relations avec (le président) russe Vladimir Poutine mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU ! », a-t-il écrit. Une sortie aussi véhémente qu’inattendue, alors que, la veille encore, Trump affichait un certain optimisme après près de deux heures d’échanges téléphoniques avec le maître du Kremlin.

Bombardements massifs et bilan humain dramatique

Pourtant, loin d’un quelconque apaisement, l’intensité des frappes russes s’est accentuée sur tout le territoire ukrainien. Les chiffres avancés par l’armée de l’air ukrainienne sont vertigineux : à l’aube dimanche, le pays a essuyé une attaque combinée de 367 projectiles – dont 69 missiles et 298 drones –, succédant à une nuit déjà marquée par des frappes massives. Les autorités déplorent treize morts, parmi lesquels quatre personnes dans la région de Kiev et trois enfants dans celle de Jytomyr. En réaction, une alerte aérienne générale a été lancée dès lundi matin sur toute l’Ukraine.

Du côté russe, les forces affirment avoir ciblé plusieurs entreprises du « complexe militaro-industriel » ukrainien lors de ces deux nuits d’attaques intenses. Cette escalade pousse les partenaires européens à hausser le ton : la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, réclame « la plus forte pression internationale sur la Russie », tandis que Berlin dénonce ouvertement « un affront, y compris envers le président américain Donald Trump, qui a tant fait pour amener Poutine à la table des négociations ».

Tensions croissantes entre Kiev, Moscou et Washington

Malgré ses échanges réguliers avec Poutine, Donald Trump demeure avare en engagements concrets contre Moscou : interrogé sur un éventuel renforcement des sanctions américaines, il se contente d’un laconique « absolument ». Parallèlement, son agacement envers le président ukrainien ne passe pas inaperçu : « Tout ce qui sort de sa bouche crée des problèmes… il ferait mieux d’arrêter », tranche-t-il à propos de Volodymyr Zelensky. Ce dernier multiplie pourtant les appels à Washington : selon lui, « le silence de l’Amérique et des autres ne font qu’encourager Poutine ».

Face à cette impasse politique persistante, seules quelques avancées ponctuelles émergent. Ainsi, mi-mai à Istanbul, Russes et Ukrainiens ont procédé à un échange exceptionnel : chaque camp a libéré 303 prisonniers au terme d’un accord rare dans un contexte explosif.

Négociations laborieuses et perspectives incertaines

Les positions restent toutefois diamétralement opposées : Kiev demande un cessez-le-feu inconditionnel de trente jours afin d’ouvrir la voie aux discussions de paix. Moscou y met une condition : que les pourparlers se déroulent simultanément aux combats en cours.

Sur ce dossier brûlant comme sur bien d’autres liés au conflit russo-ukrainien, les gestes symboliques – telle cette libération réciproque de détenus – peinent encore à masquer l’absence criante d’accord durable ou même d’amorce concrète vers la paix.

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