Titanic: le journal intime fictif mais réaliste d’une hôtesse à bord du paquebot légendaire

En s’appuyant sur des travaux d’historiens, notre journaliste remonte les couloirs du temps pour se glisser dans la peau d’un personnage inventé qui incarne son époque.
Nous sommes le jeudi 11 avril 1912, il est 22 heures. J’ai enfin un peu de temps pour écrire ce journal. Hier j’ai embarqué sur le Titanic, ce fleuron de la compagnie britannique White Star Line, en tant qu’hôtesse de bord – partout ailleurs on dirait une femme de chambre. On m’a dit que sur les 908 membres d’équipage, nous ne sommes que 23 femmes. C’est bien peu. Après avoir quitté Southampton, nous avons fait escale à Cherbourg puis à Queenstown, en Irlande, pour accueillir à bord les derniers voyageurs.
Un gigantesque bateau pour rallier New YorkAujourd’hui, nous voilà enfin partis pour de bon ! Nous filons maintenant à pleine vapeur sur l’Atlantique, destination New York. Quelle émotion ! Les vivats quand on a largué les amarres, les sirènes, si graves et puissantes qu’elles vous soulèvent presque du sol ! J’en avais les larmes aux yeux. Le Titanic est tellement beau et gigantesque avec ses 269 mètres de long, dix ponts, des cabines par centaines, des salons, des restaurants, des cafés, des escaliers d’apparat, des (...)