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Syrie: l'envoyé spécial américain appelle à un "pacte de non-agression" avec Israël

Syrie: l'envoyé spécial américain appelle à un "pacte de non-agression" avec Israël
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Damas (AFP) - L'émissaire américain pour la Syrie, Thomas Barrack, a appelé jeudi depuis Damas au dialogue entre la Syrie et Israël, qui sont toujours en état de guerre, en commençant par un "pacte de non-agression".

M. Barrack est arrivé jeudi dans la capitale syrienne pour une visite marquant une nouvelle étape dans le rapprochement entre les nouvelles autorités islamistes et les Etats-Unis.

"Le problème entre la Syrie et Israël peut être résolu, et cela commence par un dialogue", a déclaré le diplomate à la chaîne saoudienne Al-Arabiya. 

"Nous devons commencer avec juste un accord de non-agression (...), parler (...) des frontières et commencer une nouvelle relation" entre les pays voisins, a-t-il ajouté.

Il avait auparavant inauguré, aux côtés du ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, la résidence de l'ambassadeur américain dans la capitale syrienne.

L'ambassade américaine en Syrie avait été fermée lors de la répression par le président déchu Bachar al-Assad d'un soulèvement pacifique en 2011 qui a dégénéré en guerre civile.

Le dernier ambassadeur en poste, Robert Ford, avait été déclaré persona non grata après avoir défié le pouvoir en se rendant en 2011 à Hama, ville assiégée par l'armée au nord de Damas, où se déroulait une manifestation monstre contre le régime.

- Accord énergétique -

    

Depuis la chute d'Assad, renversé par une coalition islamiste en décembre, les relations entre le nouveau pouvoir syrien et les Etats-Unis se sont progressivement améliorées.

Le président Donald Trump avait rencontré à Ryad le 14 mai le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh, après avoir annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie.

Le président américain a assuré, à l'issue de la rencontre, que le dirigeant syrien était prêt à accéder à sa demande d'une normalisation des relations avec Israël, avec qui la Syrie est officiellement en guerre depuis 1948.

Depuis la chute d'Assad, Israël a mené des centaines de frappes sur le territoire syrien en ciblant des sites militaires.Les dernières frappes remontent à début mai, avant la rencontre Chareh-Trump.

Israël a également envoyé des troupes dans une zone tampon surveillée par l'ONU sur le plateau du Golan, dont il occupe et a annexé une partie, et au-delà. 

L'envoyé spécial du président Trump a rencontré jeudi Ahmad al-Chareh au palais présidentiel.

Il a assisté à ses côtés à la signature d'un accord énergétique de 7 milliards de dollars avec un consortium regroupant des entreprises des Etats-Unis, du Qatar et de la Turquie, visant à réhabiliter le secteur électrique syrien ravagé par la guerre.

Selon les autorités syriennes, ce projet "historique" prévoit la production de 5.000 mégawatts, couvrant environ 50% des besoins en électricité du pays, dont les infrastructures ont été détruites par une guerre de près de 14 ans qui a fait plus d'un demi-million de morts.

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