logo Slate

Sans Charles de Gaulle, les relations France-Chine auraient été bien différentes

Sans Charles de Gaulle, les relations France-Chine auraient été bien différentes
Publié le

En 1964, il y a soixante ans, la guerre d’Algérie avait pris fin depuis deux ans et le général de Gaulle estimait que le temps était venu d’affirmer «la volonté de la France de disposer d’elle-même». Il s’agissait donc de mettre en avant des positions véritablement françaises sur quelques dossiers internationaux. Dès lors, l’Hexagone prenait ses distances avec l’OTAN et, en 1966, elle allait quitter sa participation au commandement de cette organisation de défense dominée par les États-Unis.

Dans une même logique d’indépendance, Charles de Gaulle s’éloignait de la politique indochinoise américaine et refusait d’envoyer des troupes au Vietnam comme le suggérait le pacte de Manille. Mais le plus spectaculaire a été, en janvier 1964, l’établissement de relations diplomatiques franco-chinoises.

La Chine était alors ignorée par l’ensemble du monde occidental et, depuis 1960, elle était également brouillée avec l’Union soviétique. En octobre 1963, Edgar Faure, qui a été président du Conseil sous la IVe République, est envoyé secrètement par de Gaulle en mission à Pékin. Il constate que les principaux dirigeants chinois, dont Mao Zedong et Zhou Enlai, sont d’accord pour établir des relations avec la France.

Plus tard, c’est André Bettencourt qui se rend en Chine pour établir les détails de ce rapprochement diplomatique avec la France. Cet homme politique, qui est aussi l’un des…

Publicité

Accessibilité : partiellement conforme