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Puigdemont dit qu'il reviendra en Espagne malgré son mandat d'arrêt

Puigdemont dit qu'il reviendra en Espagne malgré son mandat d'arrêt
Publié le 27 juil. 2024 à 18:19, mis à jour le 27 juil. 2024 à 18:26

Madrid (AFP) - L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont, en exil depuis 2017, a "promis" samedi de rentrer en Espagne pour participer au débat d'investiture du prochain président de Catalogne, malgré le mandat d'arrêt émis contre lui.

"C'est ce que j'ai promis de faire et c'est ce que nous allons faire (...).Donc, mon obligation est d'aller au Parlement (catalan) s'il y a un débat d'investiture.J'y serai", a déclaré M. Puigdemont lors d'une réunion de son parti, Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), dans la localité française d'Amélie-les-Bains-Palalda, à 25 km de la frontière espagnole.

L'ancien président catalan a déclaré espérer que, s'il rentrait, "les autorités évitent ce qui serait une détention illégale, une détention arbitraire".Selon lui, il doit bénéficier d'une mesure de grâce.

C'est la première fois que M. Puigdemont, qui a fui après la tentative de sécession avortée de 2017 de la Catalogne pour échapper à la justice espagnole, s'exprimait en public depuis le refus du Tribunal suprême espagnol, le 1er juillet, de le faire bénéficier de la loi d'amnistie pour les séparatistes catalans. 

Accusé de détournement de fonds et faisant l'objet d'une enquête pour haute trahison, M. Puigdemont pourrait être arrêté s'il revient en Espagne.

La décision du Tribunal suprême avait fait l'effet d'un coup de tonnerre alors que la loi d'amnistie, âprement négociée afin de permettre à Pedro Sánchez de se maintenir au pouvoir, devait le concerner au premier chef.

Les socialistes ont remporté mi-mai une nette victoire aux élections régionales en Catalogne, où les indépendantistes de M. Puigdemont ont perdu leur majorité.

Salvador Illa, le candidat socialiste à la présidence de la région, qui reste toutefois loin de la majorité, négocie avec l'autre grande formation indépendantiste ERC (Gauche républicaine de Catalogne), mais sans garantie de succès.

Si le prochain président catalan n'est pas investi d'ici le 26 août, de nouvelles élections seront convoquées, possiblement en octobre.

"Il n'y aura plus de campagne électorale en exil", a déclaré M. Puigdemont, qui a fait campagne pour les dernières élections depuis le sud de la France.

"Non, les prochaines campagnes électorales auront lieu là-bas (en Catalogne) et j'y serai", a-t-il martelé.

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