Pourquoi l’Icon of the Seas, le plus gros paquebot de croisière du monde, est-il un naufrage environnemental ?

L’Icon of the Seas, plus grand paquebot de croisière du monde, a largué les amarres au port de Miami pour entamer son voyage inaugural. Si la compagnie Royal Caribbean se félicite de l’usage d’un « carburant vert », le bilan écologique du navire s’annonce en réalité bien peu reluisant.
Un siècle, une décennie et un an après le naufrage du Titanic, est-ce finalement un paquebot de croisière qui fera sombrer… le climat ? La compagnie américano-norvégienne Royal Caribbean ne l’entend pas de cette oreille, présentant au contraire son Icon of the Seas comme un navire vertueux propulsé au « carburant vert ».
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Quelques chiffres, d’abord, pour décrire ce mastodonte du voyage maritime. 7600 : c’est le nombre maximal de passagers qu’il peut accueillir – soit, avec les membres d’équipages, près de 10000 personnes à bord. Mis debout, il dépasserait la tour Eiffel (350 mètres) et sur la balance, il pèse un quart de million de tonnes (250800, pour être précis).
L’Icon of the Seas compte une vingtaine de ponts – ce qui lui a valu son surnom de « lasagne humaine » sur les réseaux sociaux (The Guardian, nov. 2022) – (…)