Pourquoi les rois de France s'appelaient presque tous Louis, Charles, Philippe ou Henri?

Derrière la répétition des prénoms royaux français se cache une véritable stratégie. Héritage dynastique, affirmation d'une autorité, incarnation d'un idéal chrétien : le choix du prénom d'un roi n'a jamais été laissé au hasard. À travers les siècles, ces patronymes sont devenus de véritables signatures politiques, une forme de "marque déposée" du pouvoir monarchique, garante de continuité.
Henri, Philippe, Louis, Philippe, Louis, Philippe, Louis, Louis, Philippe, Philippe, Louis, Jean, Philippe, Charles… Il s'agit d'un véritable enchaînement dans la liste des souverains français, de Henri Ier (1031-1060) à Charles IV (1322-1328). Dans cet exemple – et même, en déroulant le reste de la nomenclature – une évidence saute aux yeux : les prénoms royaux se répètent. Dix-huit Louis, dix Charles, six Philippe… Une monotonie loin d'être le fruit du hasard. Car dans la monarchie française, le prénom du roi n'est pas un choix personnel. Il est choisi pour des raisons dynastiques, symboliques et politiques.
Aux origines des prénoms royauxPrénom choisi, règne annoncéLes rois comptés… et contésLouis, Charles, Philippe et Henri : petit tour d'horizonAux origines des prénoms royauxIl n'en a toutefois (...)