Peut-on vraiment s’enflammer spontanément? Le corps calciné d’un Irlandais relance un vieux mystère scientifique

Longtemps entourée de mystère, la combustion humaine spontanée fascine autant qu’elle inquiète. Mais derrière les récits macabres, la science privilégie aujourd’hui une explication bien plus terre-à-terre.
En 2010, la mort étrange d’un Irlandais a relancé l’effrayant débat sur la capacité (ou non) du corps humain à s’auto-enflammer. Cette année-là, le corps calciné de Michael Faherty, retrouvé près d’un feu allumé mais sans source apparente d’ignition, a été officiellement attribué à l’"autocombustion humaine spontanée". Si ce phénomène rare semble tout droit sorti d’un roman gothique, l'idée a pourtant traversé les siècles, alimentée par des récits aussi déroutants que captivants, souvent médicaux et quelques fois fictifs comme dans Le Docteur Pascal d’Émile Zola. "Ces histoires agissaient comme les tabloïds de l’époque", explique l’historien Michael Lynn à Popular Science, "un mélange de fascination, de moralisme et de peurs modernes".
Du XVIIe au XIXe siècle, une série de cas similaires, principalement en Europe, a fait naître un véritable mythe. Les victimes étaient souvent des femmes âgées et corpulentes, parfois alcoolisées, retrouvées réduites en cendres, leurs membres intacts, (...)