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"Par pitié, n'utilisez pas les armes": à la frontière thaïlandaise, les civils cambodgiens en première ligne du conflit

"Par pitié, n'utilisez pas les armes": à la frontière thaïlandaise, les civils cambodgiens en première ligne du conflit
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Alors que les tensions territoriales entre le Cambodge et la Thaïlande atteignent un niveau inédit depuis quinze ans, les travailleurs frontaliers de Poipet subissent de plein fouet les conséquences économiques du conflit.

"Par pitié, n'utilisez pas les armes": du côté khmer de la frontière, le regain de tensions entre le Cambodge et la Thaïlande a frappé au porte-monnaie les travailleurs les plus fragiles, qui redoutent un durcissement du conflit. "C'est très difficile maintenant. On ne gagne pas assez d'argent pour les dépenses quotidiennes", s'est plaint mercredi San Noeun, 64 ans, chauffeur de tuk-tuk à Poipet (ouest).

Dans son petit taxi motorisé à trois roues, typique de l'Asie du Sud-Est, cet homme a l'habitude de transporter les employés des casinos qui prospèrent dans cette ville frontalière, principale porte d'accès vers la Thaïlande. Ses revenus quotidiens ont fondu de 600 bahts thaïlandais (15 euros) à 200 bahts (5 euros), a-t-il constaté, alors qu'il doit 2.000 dollars à une banque.

"Par pitié, n'utilisez pas les armes [...] Si le conflit dure un long moment, alors les gens ici vont beaucoup souffrir", a-t-il prédit.

Le différend territorial entre le Cambodge et la Thaïlande, (...)

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